Les maladies parodontales sont souvent douloureuses sans compter qu’elles sont responsables d’une mauvaise haleine et des gonflements. Il convient de la prendre la parodontite au sérieux car elle peut aboutir à terme à une chute de la dent et même à certaines maladies plus ou moins graves. Pour en savoir plus sur cette maladie de la bouche, ses conséquences et son traitement, lisez donc ce qui suit.
Définition d’une maladie parodontale
La maladie parodontale est déterminée par une inflammation gingivale évolutive avec une destruction des tissus de soutien de la dent, à savoir l’os et les ligaments alvéolaires, ce qui entraîne une mobilité dentaire pouvant même conduire à la perte des dents. Les conséquences sont alors dramatiques conduisant à des problèmes d’alimentation, de communication, sans compter les prix élevés de la restauration de la sphère buccale. Avec la gingivite, la parodontite est l’autre type de maladie parodontale. Elle se caractérise par une inflammation qui peut s’étendre progressivement jusqu’à l’os, en formant des « poches » infectées entre la gencive et la dent.
Les personnes à risque
Voici les facteurs qui augmentent le risque de parodontite, car ils ont tendance à affaiblir le système immunitaire :
- Le tabagisme
- L’obésité
- Une mauvaise alimentation. La malnutrition et les carences en vitamine C augmentent nettement le risque de maladie parodontale.
- La consommation de drogues ou d’alcool, qui augmente la gravité de la maladie parodontale.
- La prise de certains médicaments comme les psychotropes, les antihypertenseurs ou les antihistaminiques qui tendent à réduire la production de salive et augmentent le risque d’infection bucco-dentaire.
- Le port d’un appareil dentaire fixé sur les dents comme les bagues ou les broches qui gêne le nettoyage de la plaque dentaire. Une vigilance extrême en rapport avec l’hygiène dentaire est nécessaire pendant toute la durée du traitement orthodontique.
Quelques chiffres et statistiques sur les maladies parodontales
Selon les statistiques, les maladies parodontales touchent, à des degrés divers, 20 à 50% des adultes dans la plupart des pays du monde. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime quant à elle, sur la base de 80 études faites dans plus de 30 pays, que 10 à 15 % des adultes souffrent de parodontite sévère dans le monde.
Une étude menée récemment aux États-Unis confirme que près de la moitié des adultes sont atteints de parodontite à un stade léger, modéré ou grave. La prévalence et la gravité de la maladie augmentent avec l’âge. Cette même étude souligne qu’environ 65% des personnes de plus de 65 ans présenteraient une parodontite modérée ou grave.
La parodontite agressive, qui touche davantage les jeunes, est plus rare. On estime qu’elle atteint 0,1 à 0,2 % de la population en Europe, et jusqu’à 5 à 10% des Nord-Américains d’origine hispanique ou africaine
Les différentes maladies parodontales
La gingivite
C’est la forme la plus légère et la plus commune des maladies parodontales. Les personnes les plus à risque de contracter une maladie parodontale sont les femmes enceintes, les femmes sous pilule contraceptive, les personnes souffrant d’un diabète non traité, les utilisateurs de stéroïdes et les personnes sous traitement de contrôle de la pression artérielle ou des crises d’épilepsie.
En cas de saignement de gencives pendant le brossage des dents et si ces gencives deviennent rouges et enflées, sachez que la gingivite est installée. Un rendez-vous chez le dentiste s’impose pour éviter l’aggravation de la situation. Heureusement, le traitement est simple et efficace qui se limite à des soins dentaires minutieux à la maison et un nettoyage professionnel chez le dentiste.
La parodontite
La parodontite se développe souvent suite à une gingivite plus ou moins étendue. Une parodontite est une inflammation du parodonte, à savoir les tissus de soutien de la dent à savoir la gencive et également l’os alvéolaire.
La parodontite est provoquée généralement par :
- Une augmentation importante du nombre de bactéries
- Une agression par des bactéries extérieures et notamment vis à vis du parodonte
- Une diminution des défenses immunitaires
Pendant une parodontite, il va se former une poche parodontale entre la dent et la gencive. En fonction de la profondeur de cette poche, la parodontite est plus ou moins sévère.
Le déchaussement dentaire
Le déchaussement dentaire appelé aussi récession gingivale ou déchaussement des gencives se caractérise particulièrement par la rétractation de la gencive ce qui tend à dénuder la dent. Pour soigner cette maladie, le dentiste recourt principalement à une greffe gingivale qui renforce la gencive pour stopper l’évolution de la maladie.
L’abcès dentaire
L’abcès dentaire est l’une des urgences parmi les plus rencontrées en parodontologie. Appelé également abcès latéral ou pariétal, il s’agit d’une inflammation purulente, localisée, située dans les tissus parodontaux. Elle se caractérise par une gencive rouge, œdémateuse, lisse et brillante sans compter qu’elle est douloureuse avec une sensibilité à la palpation et à la percussion.
Les symptômes des maladies parodontales
Plusieurs signes peuvent révéler une éventuelle parodontite, à savoir : des gencives rouges et gonflées qui vont saigner facilement pendant le brossage, des mobilités dentaires, une mauvaise haleine, ou un abcès de la gencive. Les rétractions gingivales, les tassements alimentaires ou les dents sensibles au froid sont également des symptômes qui doivent donner l’alerte. Une maladie parodontale peut aussi entrainer des conséquences fâcheuses sur le plan esthétique du fait de la destruction des tissus parodontaux. Ceci peut conduire certainement à des désagréments comme la rétraction de la gencive et l’apparition d’espace entre les dents appelés trous noirs.
Les causes des maladies parodontales
La plaque dentaire est cause principale de toutes les maladies parodontales. La plaque dentaire se forme au quotidien sur la surface des dents et, si elle n’est pas éliminée par un brossage efficace, elle se calcifie et va s’immiscer de manière progressive entre la gencive et la dent. Le tartre et les bactéries qui ont élu domicile dans votre bouche vont provoquer alors une inflammation de la gencive, à savoir une gingivite. Si cette maladie n’est pas traitée, l’inflammation va se propager jusqu’à toucher les tissus de soutien de la dent et détruire l’os. Il s’agira alors dans ce cas d’une parodontite.
L’accumulation de la plaque dentaire est généralement la conséquence d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire. Pour autant, certaines maladies, un système immunitaire déficient ou un affaiblissement général favorisent aussi cette accumulation de plaque, un des premiers responsables des maladies parodontales.
Les risques et l’évolution des maladies parodontales
Quant à l’évolution de la parodontite, il est possible de dire qu’elle s’aggrave plus ou moins rapidement selon les personnes. Dans la plupart des cas, la maladie évolue lentement et sur plusieurs années : Il est possible dans ce cas de parler de parodontite chronique. Elle débute en général vers 35-45 ans.
Mais, elle peut parfois être extrêmement rapide avec une destruction des tissus qui évoluent en quelques mois seulement et dans ce cas il s’agirait d’une parodontite agressive. Cette forme de la maladie peut survenir de façon très précoce, dès 15-20 ans.
La parodontite connait une évolution significative et rapide et engendre donc plusieurs risques que ce soit au niveau de la bouche ou sur la santé en général :
Les conséquences buccales de la parodontite sont les suivantes :
- Une apparition d’une sensibilité dentaire aux aliments chauds, froids ou sucrés ;
- Un allongement inesthétique des dents ;
- L’apparition d’espaces entre les dents ;
- Le développement d’une mauvaise haleine quasi-constante) ;
- L’apparition d’abcès dentaires lors d’un stade avancé de la maladie ;
- Une mobilité puis une perte des dents plus tard
Conséquences de la parodontite sur la santé en général
La parodontite non traitée peut aussi avoir des répercussions sur l’état de santé général. En effet, la circulation sanguine permet aux bactéries infectant le parodonte de se déplacer dans tout l’organisme.
Ainsi, la parodontite peut être associée à :
- Une aggravation et une dérégulation du diabète ;
- Des maladies cardio-vasculaires
- Des maladies respiratoires
- La naissance de bébés prématurés.
Comment traiter les maladies parodontales
Le traitement d’une maladie parodontale va dépendre avant tout de l’avancée de l’inflammation. Dans l’absolu, le dentiste va commencer par arrêter la progression de la maladie. Pour cela, il commence par l’établissement d’un diagnostic pour savoir quel type de bactéries est à l’origine de la maladie en question, ainsi qu’à un test génétique pour déterminer la résistance du malade et le risque qu’il a de la contracter.
Un traitement de désinfection va en fait assainir la bouche. Il s’en suivra un détartrage, associé à un surfaçage radiculaire pour le nettoyage des poches. Ces traitements considérés comme non-invasifs sont généralement suffisant pour soigner la maladie parodontale. Des antibiotiques peuvent encore être prescrits. Dans le cas où la maladie est trop avancée, il faudra faire appel à un traitement chirurgical. Trois techniques seront utilisées par votre dentiste et qui sont :
- Le lambeau d’assainissement : Si les poches parodontales sont très profondes, le dentiste va réaliser un lambeau pour accéder à la racine de la dent. Il va pouvoir de cette façon nettoyer la poche en la débarrassant du tartre et de la plaque dentaire qui s’y sont accumulés. L’environnement osseux de la dent sera donc amélioré, ce qui va permettre à la gencive de venir se recoller à la dent.
- Le comblement osseux : Dans le cas où l’os est atteint, il est possible de le reconstituer grâce à des matériaux synthétiques.
- La régénération tissulaire guidée : Avec une membrane installée à l’intérieur du parodonte, un espace est créé pour favoriser la régénération naturelle des tissus.
Les bons gestes pour prévenir les maladies parodontales
La plaque dentaire est la principale responsable des gingivites et des parodontites, et la prévention de ces maladies consiste à l’éliminer. Pour cela, il est obligatoire d’adopter une excellente hygiène bucco-dentaire et de suivre certaines habitudes de vie comme le fait de :
- Se brosser les dents au moins deux fois par jour
- Réaliser un brossage de dents efficace pendant au moins 2 minutes
- Utiliser fil dentaire, soies dentaires, bain de bouche
- Rendre visite à son dentiste au moins une fois par an pour un détartrage et un examen de l’état global des dents et des gencives
- Prendre soin de ses gencives
- Surveiller son alimentation : limiter les aliments sucrés, les sodas, l’alcool…
- Arrêter la cigarette
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